Slimane Azem, de son nom complet Slimane Azem Oulebsir, est né le 19 septembre 1918 à Agouni Gueghran, un petit village de Haute-Kabylie en Algérie. Il est issu d’une famille modeste et a grandi dans une région marquée par la culture berbère (kabyle), qui a profondément influencé son art.
Jeunesse et exil
En 1937, à l'âge de 19 ans, Slimane Azem quitte l'Algérie pour la France, fuyant la pauvreté et cherchant de meilleures opportunités. Il s'installe d'abord à Paris, où il travaille comme ouvrier dans des usines et des chantiers.
Pendant cette période, il est confronté aux difficultés de l'exil et aux conditions de vie précaires des immigrés algériens en France. Ces expériences nourrissent son inspiration artistique.
Carrière musicale
Slimane Azem commence à chanter et à composer dans les années 1940, s'inspirant de la tradition orale kabyle et des grands poètes comme Si Mohand Ou Mhand.
Ses chansons sont principalement en kabyle (tamazight), la langue berbère de sa région natale, et abordent des thèmes universels tels que :
L'exil et la nostalgie de la patrie (tamurt).
La justice sociale et la dénonciation de l'oppression coloniale.
L'amour, la nature et les traditions kabyles.
La résistance et la critique des injustices.
Œuvres majeures
Parmi ses chansons les plus célèbres, on trouve :
"A Muh A Muh" : Une chanson critique envers les dirigeants algériens de l'époque, où il utilise la métaphore du mulet pour dénoncer l'arrogance et la trahison.
"Effegh ay ajrad tamurt-iw" (Criquet, quitte mon pays) : Une chanson symbolique écrite pendant la guerre d'Algérie, où le criquet représente le colonisateur français.
"Ma yela dhin iḍ" (Si le temps le permet) : Une réflexion sur les aléas de la vie et la résilience face aux épreuves.
Style et influence
Slimane Azem est connu pour son style poétique et son utilisation habile de la métaphore et de l'allégorie. Ses textes sont à la fois simples et profonds, touchant un large public.
Il joue de la mandole, un instrument traditionnel algérien, et ses mélodies s'inspirent des rythmes kabyles traditionnels.
Son engagement politique et social lui a valu des ennuis avec les autorités coloniales françaises, et certaines de ses chansons ont été censurées.
Fin de vie et héritage
Slimane Azem est décédé le 28 janvier 1983 à Moissac, en France, où il s'était retiré après des années de carrière.
Il reste une figure majeure de la culture kabyle et algérienne, souvent comparé à d'autres grands artistes engagés comme Matoub Lounès ou Idir.
Son œuvre continue d'inspirer les nouvelles générations et est considérée comme un pilier de la musique berbère moderne.
Slimane Azem est aujourd'hui célébré comme un poète de l'exil et un défenseur de la culture kabyle, dont les chansons résonnent encore profondément dans le cœur des Amazighs (Berbères) et des Algériens.
Jeunesse et exil
En 1937, à l'âge de 19 ans, Slimane Azem quitte l'Algérie pour la France, fuyant la pauvreté et cherchant de meilleures opportunités. Il s'installe d'abord à Paris, où il travaille comme ouvrier dans des usines et des chantiers.
Pendant cette période, il est confronté aux difficultés de l'exil et aux conditions de vie précaires des immigrés algériens en France. Ces expériences nourrissent son inspiration artistique.
Carrière musicale
Slimane Azem commence à chanter et à composer dans les années 1940, s'inspirant de la tradition orale kabyle et des grands poètes comme Si Mohand Ou Mhand.
Ses chansons sont principalement en kabyle (tamazight), la langue berbère de sa région natale, et abordent des thèmes universels tels que :
L'exil et la nostalgie de la patrie (tamurt).
La justice sociale et la dénonciation de l'oppression coloniale.
L'amour, la nature et les traditions kabyles.
La résistance et la critique des injustices.
Œuvres majeures
Parmi ses chansons les plus célèbres, on trouve :
"A Muh A Muh" : Une chanson critique envers les dirigeants algériens de l'époque, où il utilise la métaphore du mulet pour dénoncer l'arrogance et la trahison.
"Effegh ay ajrad tamurt-iw" (Criquet, quitte mon pays) : Une chanson symbolique écrite pendant la guerre d'Algérie, où le criquet représente le colonisateur français.
"Ma yela dhin iḍ" (Si le temps le permet) : Une réflexion sur les aléas de la vie et la résilience face aux épreuves.
Style et influence
Slimane Azem est connu pour son style poétique et son utilisation habile de la métaphore et de l'allégorie. Ses textes sont à la fois simples et profonds, touchant un large public.
Il joue de la mandole, un instrument traditionnel algérien, et ses mélodies s'inspirent des rythmes kabyles traditionnels.
Son engagement politique et social lui a valu des ennuis avec les autorités coloniales françaises, et certaines de ses chansons ont été censurées.
Fin de vie et héritage
Slimane Azem est décédé le 28 janvier 1983 à Moissac, en France, où il s'était retiré après des années de carrière.
Il reste une figure majeure de la culture kabyle et algérienne, souvent comparé à d'autres grands artistes engagés comme Matoub Lounès ou Idir.
Son œuvre continue d'inspirer les nouvelles générations et est considérée comme un pilier de la musique berbère moderne.
Slimane Azem est aujourd'hui célébré comme un poète de l'exil et un défenseur de la culture kabyle, dont les chansons résonnent encore profondément dans le cœur des Amazighs (Berbères) et des Algériens.
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- Musique kabyle

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