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Biographe de Chérifa "Ouardia Bouchemlal"

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Chérifa, la voix emblématique de la chanson kabyle

Chérifa, de son vrai nom Ouardia Bouchemlal, est née le 9 janvier 1926 dans le village d’Aït Halla, à Illoula Oumalou, en Kabylie (Algérie). Elle est considérée comme l'une des figures les plus emblématiques de la chanson traditionnelle kabyle, incarnant la richesse et la profondeur du patrimoine musical amazigh.

Une enfance marquée par la musique

Issue d'une famille modeste, Chérifa a grandi dans un environnement où les chants traditionnels étaient omniprésents. Dès son plus jeune âge, elle a été fascinée par les achaâbi (chants populaires) interprétés lors des fêtes villageoises. Sa voix puissante et émotive lui a rapidement valu la reconnaissance de ses proches et de sa communauté.

Un talent découvert

Dans les années 1940, Chérifa a quitté son village pour Alger, où elle a commencé à se produire dans des cabarets kabyles, lieux de rencontre pour les émigrés kabyles. Elle a été repérée par des artistes et producteurs locaux, ce qui lui a permis d’enregistrer ses premières chansons. Sa carrière a véritablement décollé lorsqu’elle a collaboré avec Slimane Azem, une autre icône de la musique kabyle.

Un répertoire riche et poignant

Les chansons de Chérifa abordent des thèmes universels tels que l’amour, l’exil, la nostalgie et les luttes sociales. Sa voix mélancolique, souvent accompagnée de la flûte traditionnelle (azamar) et de la mandole, a touché des générations d’auditeurs. Parmi ses chansons les plus connues figurent "A yema yemma" et "Asli n’zman" (Les blessures du temps).

Héritage et influence

Chérifa a marqué son époque en devenant l’une des premières femmes kabyles à chanter en public dans une société où cela était encore tabou. Son courage et sa détermination ont inspiré de nombreuses chanteuses kabyles comme Nouara et Takfarinas. Elle a également contribué à préserver et à transmettre la culture amazighe à travers sa musique.

Dernières années et reconnaissance

Après une carrière de plusieurs décennies, Chérifa s’est retirée de la scène musicale dans les années 1980, mais son influence demeure intacte. Elle a reçu de nombreux hommages pour sa contribution à la musique kabyle et à la préservation de son patrimoine.

Chérifa est décédée le 13 mars 2014, laissant derrière elle un héritage artistique inestimable. Son œuvre continue d’être célébrée par les amateurs de musique kabyle et les défenseurs de la culture amazighe.
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Musique kabyle
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