ANZAR AU VILLAGE ATH ABDELMOUMENE LE 08/02/2020
Anzar : le dieu de la pluie : Anzar, une tradition ancestrale berbère.
«Autrefois, il y a bien longtemps, aux temps où les dieux prenaient la forme des hommes, vivait dans un village perché une belle jeune femme pubère qui brillait de sa beauté sur terre comme brille la lune dans une nuit palpitant d’étoiles. La belle fille avait l’habitude de se baigner dans la rivière à l’extérieur du village comme elle était née. Elle devenait encore plus belle grâce à l’eau qui coulait sur ses rondeurs. Elle était tellement belle qu’Anzar, le dieu des eaux, tout en haut, dans son trône, ne pouvait plus se retenir; il se métamorphosa en un beau jeune homme. Des envies indomptables étaient nées dans son cœur. Un jour, n’en pouvant plus d’ainsi se dissimuler toujours au lointain dans un immense arc-en-ciel dont le premier pied est dans la montagne lointaine et le deuxième plongé à l’endroit où s’embrassent l’horizon avec la mer, il chuchota ses plus beaux friselis dans l’oreille de la pubère, fit couler une mousse soyeuse sur son corps voluptueux, s’ébattit comme jamais de ses eaux frissonnantes au contact de son corps, mais en vain, la pubère ne pouvait savoir ni n’y prêtait une quelque attention. Alors, le lendemain, Anzar, en maitre incontesté des eaux, prenant la forme d’un homme, apparut à la fille qui, surprise et épouvantée, enfouit son corps sous l’eau. Anzar s’excusa de l’intrusion mais ne put s’empêcher de lui dire :
Anzar lorsqu'il apparut à la nubile
Que n’ai-je effrangé comme nuages
Que n’ai-je arpenté comme univers
Que n’ai-je fendu comme cieux
Pour venir enfin quémander ta fortune
Ou alors de la terre des hommes
Je retirerai mes perles et mes eaux
Comme on retire le jour de la nuit
Me reconnais-tu enfin ma déesse?
Je suis Anzar le dieu de la pluie. »
«La jeune nubile, intimidée et confuse, répondit en éludant le regard d’Anzar où baignait un arc en ciel et brillait une bruine dorée :
Ô maitre et dieu qui règne sur les eaux,
Toi qui fais le beau et le mauvais temps
Je ne puis que succomber à ton désir
Mais, sais-tu, j’ai peur des «Qu’en dira-t-on! »
Et puis, je ne puis avoir le ciel comme demeure »
«Sur ce, penaud, interdit, chagriné, Anzar, le dieu des eaux, fondit dans les eaux; il venait de se retirer dans son trône, là haut, tout en haut, dans un quelque ciel inatteignable. La jeune fille était loin de savoir que c’était en effet l’ultime manifestation du dieu des eaux. Elle a pourtant prié pour qu’il revienne sur sa décision; elle le supplia tant et tant de fois, mais en vain… Avant même qu’elle ne se rhabille, la rivière où il se baignait n’était déjà que galets et poussières.»
«Le lendemain, les hommes se réveillèrent sur les fontaines qui tarirent, les rivières qui n’émirent plus un murmure; il n’en restait plus que des galets qui on dirait n’avaient jamais bu une goutte de pluie; une sécheresse jaune vint de ses crocs à bout des prairies verdoyantes et des forêts luxuriantes; les arbres s’échinèrent, le blé fana, les maisons n’abritèrent plus que des mines sombres qui auguraient de pires temps à venir. Bientôt, il ne resta plus rien dans le silo pour le mettre sous la dent. La malédiction rôdait partout de son visage émacié, de ses loques noires et haillonneuses. C’est ainsi que la jeune nubile, n’en pouvant plus de taire le pesant secret, alla tout raconter à sa mère qui fit vite à son tour de raconter à son époux la visite d’Anzar pour sa fille.
La nouvelle se répandit dans tout le pays. Dès le lendemain arrivèrent de tous les villages des processions d’hommes et de femmes chargés de biens et de présents pour supplier la belle jeune femme d’accéder à la demande d’Anzar afin que coule la vie à nouveau et que ne rôdaille plus la terrible malédiction. »
«La jeune fille fut parée par la matrone du village, une vieille dame chaste et respectée. Elle l’habilla d’une robe de soie chatoyante, la parfuma de l’eau de fleurs rares et lui apprit la prière d’Anzar. »
Ô Anzar, ¸Ô Anzar dieux de la pluie
Fruits mûrs es-tu sur notre olivier
Printemps exubérant dans la branche de notre figuier
Ne peux-tu à nouveau faire chanter le ruisseau
Qu’en ta bénédiction les rivières hurlent
Les fontaines glougloutent les forêts ululent
Viens à présent que je te dédie ma jeunesse!
« La jeune femme suivie d’un grand cortège, où l’on entendait les rires des enfants, des youyous, des chants nuptiaux, le sourire rayonnant sur sa son visage, fut élevée sur la crête d’où l’on pouvait surplomber l’arc-en-ciel. Soudain, quand la jeune femme finit de réciter la prière, un magnifique arc-en-ciel se dessina au lointain et la happa soudainement. On sut alors qu’Anzar, ainsi que dû, était revenu prendre sa fiancée qui habitait désormais dans sa demeure au ciel. Aussitôt après, les nuages s’assombrirent, les rivières firent couler leurs serpents repus qui chatoient en dévalant la montagne, la verdure habilla à nouveau les collines, le duvet escala
Anzar : le dieu de la pluie : Anzar, une tradition ancestrale berbère.
«Autrefois, il y a bien longtemps, aux temps où les dieux prenaient la forme des hommes, vivait dans un village perché une belle jeune femme pubère qui brillait de sa beauté sur terre comme brille la lune dans une nuit palpitant d’étoiles. La belle fille avait l’habitude de se baigner dans la rivière à l’extérieur du village comme elle était née. Elle devenait encore plus belle grâce à l’eau qui coulait sur ses rondeurs. Elle était tellement belle qu’Anzar, le dieu des eaux, tout en haut, dans son trône, ne pouvait plus se retenir; il se métamorphosa en un beau jeune homme. Des envies indomptables étaient nées dans son cœur. Un jour, n’en pouvant plus d’ainsi se dissimuler toujours au lointain dans un immense arc-en-ciel dont le premier pied est dans la montagne lointaine et le deuxième plongé à l’endroit où s’embrassent l’horizon avec la mer, il chuchota ses plus beaux friselis dans l’oreille de la pubère, fit couler une mousse soyeuse sur son corps voluptueux, s’ébattit comme jamais de ses eaux frissonnantes au contact de son corps, mais en vain, la pubère ne pouvait savoir ni n’y prêtait une quelque attention. Alors, le lendemain, Anzar, en maitre incontesté des eaux, prenant la forme d’un homme, apparut à la fille qui, surprise et épouvantée, enfouit son corps sous l’eau. Anzar s’excusa de l’intrusion mais ne put s’empêcher de lui dire :
Anzar lorsqu'il apparut à la nubile
Que n’ai-je effrangé comme nuages
Que n’ai-je arpenté comme univers
Que n’ai-je fendu comme cieux
Pour venir enfin quémander ta fortune
Ou alors de la terre des hommes
Je retirerai mes perles et mes eaux
Comme on retire le jour de la nuit
Me reconnais-tu enfin ma déesse?
Je suis Anzar le dieu de la pluie. »
«La jeune nubile, intimidée et confuse, répondit en éludant le regard d’Anzar où baignait un arc en ciel et brillait une bruine dorée :
Ô maitre et dieu qui règne sur les eaux,
Toi qui fais le beau et le mauvais temps
Je ne puis que succomber à ton désir
Mais, sais-tu, j’ai peur des «Qu’en dira-t-on! »
Et puis, je ne puis avoir le ciel comme demeure »
«Sur ce, penaud, interdit, chagriné, Anzar, le dieu des eaux, fondit dans les eaux; il venait de se retirer dans son trône, là haut, tout en haut, dans un quelque ciel inatteignable. La jeune fille était loin de savoir que c’était en effet l’ultime manifestation du dieu des eaux. Elle a pourtant prié pour qu’il revienne sur sa décision; elle le supplia tant et tant de fois, mais en vain… Avant même qu’elle ne se rhabille, la rivière où il se baignait n’était déjà que galets et poussières.»
«Le lendemain, les hommes se réveillèrent sur les fontaines qui tarirent, les rivières qui n’émirent plus un murmure; il n’en restait plus que des galets qui on dirait n’avaient jamais bu une goutte de pluie; une sécheresse jaune vint de ses crocs à bout des prairies verdoyantes et des forêts luxuriantes; les arbres s’échinèrent, le blé fana, les maisons n’abritèrent plus que des mines sombres qui auguraient de pires temps à venir. Bientôt, il ne resta plus rien dans le silo pour le mettre sous la dent. La malédiction rôdait partout de son visage émacié, de ses loques noires et haillonneuses. C’est ainsi que la jeune nubile, n’en pouvant plus de taire le pesant secret, alla tout raconter à sa mère qui fit vite à son tour de raconter à son époux la visite d’Anzar pour sa fille.
La nouvelle se répandit dans tout le pays. Dès le lendemain arrivèrent de tous les villages des processions d’hommes et de femmes chargés de biens et de présents pour supplier la belle jeune femme d’accéder à la demande d’Anzar afin que coule la vie à nouveau et que ne rôdaille plus la terrible malédiction. »
«La jeune fille fut parée par la matrone du village, une vieille dame chaste et respectée. Elle l’habilla d’une robe de soie chatoyante, la parfuma de l’eau de fleurs rares et lui apprit la prière d’Anzar. »
Ô Anzar, ¸Ô Anzar dieux de la pluie
Fruits mûrs es-tu sur notre olivier
Printemps exubérant dans la branche de notre figuier
Ne peux-tu à nouveau faire chanter le ruisseau
Qu’en ta bénédiction les rivières hurlent
Les fontaines glougloutent les forêts ululent
Viens à présent que je te dédie ma jeunesse!
« La jeune femme suivie d’un grand cortège, où l’on entendait les rires des enfants, des youyous, des chants nuptiaux, le sourire rayonnant sur sa son visage, fut élevée sur la crête d’où l’on pouvait surplomber l’arc-en-ciel. Soudain, quand la jeune femme finit de réciter la prière, un magnifique arc-en-ciel se dessina au lointain et la happa soudainement. On sut alors qu’Anzar, ainsi que dû, était revenu prendre sa fiancée qui habitait désormais dans sa demeure au ciel. Aussitôt après, les nuages s’assombrirent, les rivières firent couler leurs serpents repus qui chatoient en dévalant la montagne, la verdure habilla à nouveau les collines, le duvet escala
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- Musique kabyle
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