Kabylie :⭐️ Lani Rabah jeune chanteur Kabyle , que Matoub Lounès ⭐️lors d'une interview l'a qualifié d'un buteur hors du commun , dont il a pénétré face au gardien et a marqué !
BIOGRAPHIE DE : LANI RABAH
Lani Rabah : la beauté sur les braises de l’espoir
Lani Rabah est un auteur compositeur interprète algérien d’expression kabyle. Il est né en 1973 à Maatka, en Kabylie. Sa rencontre avec la musique n’était pas un hasard. Il aime l’art comme tout le monde, mais ses rapports avec la chanson sont plus profonds qu’un simple déclic : «Je peux dire que, dans mon cas, l’art est une question d’hérédité. Je tiens cela de ma famille à commencer par mon grand-père. Depuis ma tendre enfance, j’avais des instruments à ma disposition et je les manipulais à ma guise. D’ailleurs, le Mondole est mon ami d’enfance, j’aime jouer avec. ». À l’instar des enfants algériens, Rabah a fréquenté l’école tout en se doutant de sa qualité. Arrivé au collège, il a décidé de la quitter. La musique, son amour, sa passion a eu raison des études. Il quitte donc le lycée pour se consacrer à sa passion : « Je suis un amoureux de la beauté de l’art et de la musique. » Dès ses débuts, les connaisseurs du monde artistique avaient détecté son génie et étaient persuadés qu’il aura une carrière prometteuse, voire unique. De sa Kabylie natale, son génie a su créer des mélodies envoutantes et magistralement belles. En effet, il a pu marier les genres musicaux tout en gardant le cachet du terroir kabyle. A-t-il été influencé par certains artistes ? Rabah dira : « Non. J’ai plutôt des idoles comme Ferhat Mhenni, Matoub Lounès, El Hasnaoui, Ait Menguellet et tant d’autres, mais j’ai mon propre style. »
Lani Rabah n’a pas étudié la musique, mais il a l’oreille musicale. Il est très à l’aise avec tous les styles musicaux qui ont conquis la terre algérienne. Cependant, ce qui importe pour lui est surtout la qualité du produit final : « Il n’y a pas un style proprement kabyle. Il y a plusieurs genres musicaux qu’on côtoie. Ceci étant dit, pour moi, ce qui compte dans la chanson ou dans l’art en général, c’est la beauté qui s’y dégage. » L’artiste a beaucoup d’ambition et d’exigences pour parfaire son art, mais les moyens en font défaut : « Les studios d’enregistrements ne sont pas équipés de matériels sophistiqués pour améliorer la sonorité des œuvres. Tout est cher. Le pouvoir n’aide pas les artistes et ne se soucie pas vraiment de l’art, le vrai. »
Tous les thèmes lui tiennent à cœur. Il y a évidemment l’amour, mais aussi tout ce qui touche à la vie d’un peuple : « Je suis un citoyen social et sociable. Ce qui se passe chez nous me fait mal. Je me mets toujours dans la peau d’un citoyen algérien qui a mal et qui demande des comptes au pouvoir. C’est le rôle de l’artiste de chanter la douleur et les rêves des citoyens. » À l’instar de tous les artistes, le thème de l’amour a enclenché ses premières créations. Les chansons comme Ḥemlaɣ-kem (Je t’aime) ou Anda Kem (Où es-tu?) révèlent à elles seules le degré de la sensibilité de l’artiste. Il vénère ce noble sentiment à un tel point que sans lui, la vie devient fade et dépourvue de sens. D’ailleurs, le texte de ‘’Anda Kem’’ confirme le rôle de l’amour dans l’épanouissement de l’être qui le ressent : « Où es-tu? Loin de toi, je n’ai point de répit. Je suis piégé par ton absence. Mon cœur saigne. C’est toi mon remède. Si tu as entendu mon cri, réponds-moi. Sans toi, point de printemps. » Viennent ensuite ‘’A tamurt-iw’’ (Mon pays) et ‘’Andat Lahqiw ‘’ (Où est part?) qui traitent de cette relation que le citoyen a avec sa patrie. Dans cette dernière, l’artiste implore sa patrie de répondre à ses doléances : « Où est ma part ? Où sont mes droits ? Point de bonheur en ton sein. J’ai mal, je ne te comprends pas, tu as bousillé ma vie. Je suis fatigué. Tu n’as pas de cœur. J’ai fréquenté ton école tout en sachant qu’elle n’est pas crédible. Mes efforts sont vains. Le temps passe. Je suis encore déçu et désespéré. » Dans ‘’A tamurtiw’’, le poète persiste et signe:« Mon pays, tu ne veux pas changer. L’attente des jours meilleurs perdure. Nous sommes fatigués. Tu as tué notre jeunesse. Tu n’as pas de cœur. Tu ne veux pas qu’on te serve, qu’on te développe. On dirait qu’on n’est pas tes enfants. Tu as oublié ceux qui sont morts pour ta liberté. Tu les as remplacés par des obscurantistes. Les lions sont morts parce qu’ils nous ont ouvert les yeux quant à notre identité et notre histoire. Lounès Matoub est assassiné. Les larmes ne sècheront pas de sitôt. Tu ne veux pas de nous. Tous les signes incitent à la mort. ». Il y a enfin, cette chanson ‘’Taswaath’’(Le constat) qui dresse un tableau d’une crise cruelle dans laquelle se démène l’Algérie. Une crise qui dure et qui ronge tout le monde notamment la jeunesse : « Quand est-ce que les choses changeront-elles en mieux? On s’est habitué au pire. On a sombré dans les ténèbres du désespoir. On ne voit la vie et la paix que dans nos rêves. Au réveil, la réalité nous ébr...
BIOGRAPHIE DE : LANI RABAH
Lani Rabah : la beauté sur les braises de l’espoir
Lani Rabah est un auteur compositeur interprète algérien d’expression kabyle. Il est né en 1973 à Maatka, en Kabylie. Sa rencontre avec la musique n’était pas un hasard. Il aime l’art comme tout le monde, mais ses rapports avec la chanson sont plus profonds qu’un simple déclic : «Je peux dire que, dans mon cas, l’art est une question d’hérédité. Je tiens cela de ma famille à commencer par mon grand-père. Depuis ma tendre enfance, j’avais des instruments à ma disposition et je les manipulais à ma guise. D’ailleurs, le Mondole est mon ami d’enfance, j’aime jouer avec. ». À l’instar des enfants algériens, Rabah a fréquenté l’école tout en se doutant de sa qualité. Arrivé au collège, il a décidé de la quitter. La musique, son amour, sa passion a eu raison des études. Il quitte donc le lycée pour se consacrer à sa passion : « Je suis un amoureux de la beauté de l’art et de la musique. » Dès ses débuts, les connaisseurs du monde artistique avaient détecté son génie et étaient persuadés qu’il aura une carrière prometteuse, voire unique. De sa Kabylie natale, son génie a su créer des mélodies envoutantes et magistralement belles. En effet, il a pu marier les genres musicaux tout en gardant le cachet du terroir kabyle. A-t-il été influencé par certains artistes ? Rabah dira : « Non. J’ai plutôt des idoles comme Ferhat Mhenni, Matoub Lounès, El Hasnaoui, Ait Menguellet et tant d’autres, mais j’ai mon propre style. »
Lani Rabah n’a pas étudié la musique, mais il a l’oreille musicale. Il est très à l’aise avec tous les styles musicaux qui ont conquis la terre algérienne. Cependant, ce qui importe pour lui est surtout la qualité du produit final : « Il n’y a pas un style proprement kabyle. Il y a plusieurs genres musicaux qu’on côtoie. Ceci étant dit, pour moi, ce qui compte dans la chanson ou dans l’art en général, c’est la beauté qui s’y dégage. » L’artiste a beaucoup d’ambition et d’exigences pour parfaire son art, mais les moyens en font défaut : « Les studios d’enregistrements ne sont pas équipés de matériels sophistiqués pour améliorer la sonorité des œuvres. Tout est cher. Le pouvoir n’aide pas les artistes et ne se soucie pas vraiment de l’art, le vrai. »
Tous les thèmes lui tiennent à cœur. Il y a évidemment l’amour, mais aussi tout ce qui touche à la vie d’un peuple : « Je suis un citoyen social et sociable. Ce qui se passe chez nous me fait mal. Je me mets toujours dans la peau d’un citoyen algérien qui a mal et qui demande des comptes au pouvoir. C’est le rôle de l’artiste de chanter la douleur et les rêves des citoyens. » À l’instar de tous les artistes, le thème de l’amour a enclenché ses premières créations. Les chansons comme Ḥemlaɣ-kem (Je t’aime) ou Anda Kem (Où es-tu?) révèlent à elles seules le degré de la sensibilité de l’artiste. Il vénère ce noble sentiment à un tel point que sans lui, la vie devient fade et dépourvue de sens. D’ailleurs, le texte de ‘’Anda Kem’’ confirme le rôle de l’amour dans l’épanouissement de l’être qui le ressent : « Où es-tu? Loin de toi, je n’ai point de répit. Je suis piégé par ton absence. Mon cœur saigne. C’est toi mon remède. Si tu as entendu mon cri, réponds-moi. Sans toi, point de printemps. » Viennent ensuite ‘’A tamurt-iw’’ (Mon pays) et ‘’Andat Lahqiw ‘’ (Où est part?) qui traitent de cette relation que le citoyen a avec sa patrie. Dans cette dernière, l’artiste implore sa patrie de répondre à ses doléances : « Où est ma part ? Où sont mes droits ? Point de bonheur en ton sein. J’ai mal, je ne te comprends pas, tu as bousillé ma vie. Je suis fatigué. Tu n’as pas de cœur. J’ai fréquenté ton école tout en sachant qu’elle n’est pas crédible. Mes efforts sont vains. Le temps passe. Je suis encore déçu et désespéré. » Dans ‘’A tamurtiw’’, le poète persiste et signe:« Mon pays, tu ne veux pas changer. L’attente des jours meilleurs perdure. Nous sommes fatigués. Tu as tué notre jeunesse. Tu n’as pas de cœur. Tu ne veux pas qu’on te serve, qu’on te développe. On dirait qu’on n’est pas tes enfants. Tu as oublié ceux qui sont morts pour ta liberté. Tu les as remplacés par des obscurantistes. Les lions sont morts parce qu’ils nous ont ouvert les yeux quant à notre identité et notre histoire. Lounès Matoub est assassiné. Les larmes ne sècheront pas de sitôt. Tu ne veux pas de nous. Tous les signes incitent à la mort. ». Il y a enfin, cette chanson ‘’Taswaath’’(Le constat) qui dresse un tableau d’une crise cruelle dans laquelle se démène l’Algérie. Une crise qui dure et qui ronge tout le monde notamment la jeunesse : « Quand est-ce que les choses changeront-elles en mieux? On s’est habitué au pire. On a sombré dans les ténèbres du désespoir. On ne voit la vie et la paix que dans nos rêves. Au réveil, la réalité nous ébr...
- Catégories
- Musique kabyle
Soyez le premier à commenter cette vidéo.