Bahia Farah est une chanteuse kabyle née en 1917 dans la commune de Haizar à Bouira (Kabylie). Son vrai nom est Bounouar Fatma Zohra, orpheline dès l’âge de 10 ans, son oncle la prend en charge et l’emmène en Tunisie, où elle apprendra la danse orientale dans un centre de formation artistique. À l’âge de 14 ans, elle part en France, elle s’installe à Paris, où elle rencontre le grand artiste tunisien Mohamed Jamoussi, qui dirigeait alors la troupe artistique d’Afrique du Nord. Après avoir pris connaissance de son talon, il l’intègre dans sa troupe malgré son jeune âge.
En 1937, elle fait la connaissance de l’artiste algérien Mohamed Temmam, connu également sous le nom de Sidi Ali Temmam, qui deviendra plus tard son mari. Avant de devenir chanteuse, Bahia Farah était connue en tant que danseuse. Elle a entamé sa carrière de chanteuse en interprétant des chansons en langue arabe, et ce, en reprenant quelques titres de Mohamed El Kamel. En 1949, la maison d’édition Pathé-Marconi lui demande d’enregistrer six disques (78 tours). En 1950, elle réalise un duo avec le chanteur Hocine Slaoui, intitulé « El Hbib el ghali » (Mon cher bien-aimé), édité également par Pathé-Marconi.
Après la dissolution de la troupe artistique d’Afrique du Nord après le déclanchement de la guerre d’Algérie en 1954, elle crée son propre orchestre composé de 24 musiciens, dont faisait partie son mari. Un orchestre qu’elle mettait à la disposition des chanteurs qui animaient des galas dans le but de soutenir la révolution algérienne. De leur côté, les militants du FLN font appel à elle pour effectuer un travail de sensibilisation auprès des Algériens établis à Paris afin de les inciter à se mobiliser pour leur pays. Elle était également la responsable des femmes qui étaient chargées de collecter de l’argent en France pour financer la révolution. En 1959, elle fait la connaissance de Slimane Azem, avec qui, elle a chanté deux chansons qui ont connu un très grand succès : « Kemm lak d nekk » (Toi et moi) et «Aṭas ay ṣebreɣ» (j'ai tant patienté[attendu]). En 1960, elle chante avec Akli Yahyaten dans la chanson « Ini-as i m laɛyun Tawes» (Dis à Taos aux [beaux] sourcils)
Elle chante également avec le chanteur Allaoua Zerrouki dans une chanson intitulée «yugi ad d-yuɣal» (il refuse de revenir). Quant aux chansons qu’elle a interprétées seule, elles ont été écrites par d’autres artistes comme : son mari, Kamel Hamadi et Missoum. Bahia Farah a effectué des tournées un peu partout en France. Selon des témoignages, elle aurait chanté également dans plusieurs cafés de la région parisienne. À titre d’exemples : chez Ami Saïd (rue de la Harpe), chez Da Moh (rue Tictonne) ou chez Moh Saïd Oubelaïd (Boulogne-Billancourt), où se produisaient également d’autres chanteurs comme : Akli Yahyaten, Allaoua Zerrouki et Missoum.
Bahia Farah et son mari rentrent au pays en février 1965, ils s’installent à Alger. Son mari est nommé conservateur du musée national des antiquités et des arts, il enseignait également à l’École des beaux-arts. Quant à elle, elle travaillait à la chaîne 2 (radio kabyle), aux côtés de Cheikh Noureddine et Cherif Kheddam. Elle participait notamment à l’émission urar n lxalat, animée par une troupe féminine composée de chanteuses, telles que : Anissa et Ldjida Tamechtouht.
Elle a aussi interprété quelques chansons avec l’orchestre que dirigeait à l’époque Cherif Kheddam, comme le duo qu’elle a interprété avec la chanteuse Cherifa, intitulé : « Ur tettuɣ igellilen » (Je n’oublie pas les pauvres). Par ailleurs, elle a réalisé deux chansons avec la télévision nationale. Avant de quitter la chaîne 2 en 1967, elle a enregistré sa dernière chanson intitulée « Tfuk lɣerba tfuk» (L’exil est terminé). Depuis, elle s’est consacrée uniquement à l’animation des fêtes. Elle a constitué également une troupe féminine de chant appelée « El Farah ». Bahia Farah est décédée le 24 avril 1985 à l’âge de 68 ans, elle est enterrée au cimetière d’El Kettar à Alger. Elle a enregistré environ 50 chansons, cependant, la RTA (La Radiodiffusion-télévision algérienne) n’aurait sauvegardé que 21.
En 1937, elle fait la connaissance de l’artiste algérien Mohamed Temmam, connu également sous le nom de Sidi Ali Temmam, qui deviendra plus tard son mari. Avant de devenir chanteuse, Bahia Farah était connue en tant que danseuse. Elle a entamé sa carrière de chanteuse en interprétant des chansons en langue arabe, et ce, en reprenant quelques titres de Mohamed El Kamel. En 1949, la maison d’édition Pathé-Marconi lui demande d’enregistrer six disques (78 tours). En 1950, elle réalise un duo avec le chanteur Hocine Slaoui, intitulé « El Hbib el ghali » (Mon cher bien-aimé), édité également par Pathé-Marconi.
Après la dissolution de la troupe artistique d’Afrique du Nord après le déclanchement de la guerre d’Algérie en 1954, elle crée son propre orchestre composé de 24 musiciens, dont faisait partie son mari. Un orchestre qu’elle mettait à la disposition des chanteurs qui animaient des galas dans le but de soutenir la révolution algérienne. De leur côté, les militants du FLN font appel à elle pour effectuer un travail de sensibilisation auprès des Algériens établis à Paris afin de les inciter à se mobiliser pour leur pays. Elle était également la responsable des femmes qui étaient chargées de collecter de l’argent en France pour financer la révolution. En 1959, elle fait la connaissance de Slimane Azem, avec qui, elle a chanté deux chansons qui ont connu un très grand succès : « Kemm lak d nekk » (Toi et moi) et «Aṭas ay ṣebreɣ» (j'ai tant patienté[attendu]). En 1960, elle chante avec Akli Yahyaten dans la chanson « Ini-as i m laɛyun Tawes» (Dis à Taos aux [beaux] sourcils)
Elle chante également avec le chanteur Allaoua Zerrouki dans une chanson intitulée «yugi ad d-yuɣal» (il refuse de revenir). Quant aux chansons qu’elle a interprétées seule, elles ont été écrites par d’autres artistes comme : son mari, Kamel Hamadi et Missoum. Bahia Farah a effectué des tournées un peu partout en France. Selon des témoignages, elle aurait chanté également dans plusieurs cafés de la région parisienne. À titre d’exemples : chez Ami Saïd (rue de la Harpe), chez Da Moh (rue Tictonne) ou chez Moh Saïd Oubelaïd (Boulogne-Billancourt), où se produisaient également d’autres chanteurs comme : Akli Yahyaten, Allaoua Zerrouki et Missoum.
Bahia Farah et son mari rentrent au pays en février 1965, ils s’installent à Alger. Son mari est nommé conservateur du musée national des antiquités et des arts, il enseignait également à l’École des beaux-arts. Quant à elle, elle travaillait à la chaîne 2 (radio kabyle), aux côtés de Cheikh Noureddine et Cherif Kheddam. Elle participait notamment à l’émission urar n lxalat, animée par une troupe féminine composée de chanteuses, telles que : Anissa et Ldjida Tamechtouht.
Elle a aussi interprété quelques chansons avec l’orchestre que dirigeait à l’époque Cherif Kheddam, comme le duo qu’elle a interprété avec la chanteuse Cherifa, intitulé : « Ur tettuɣ igellilen » (Je n’oublie pas les pauvres). Par ailleurs, elle a réalisé deux chansons avec la télévision nationale. Avant de quitter la chaîne 2 en 1967, elle a enregistré sa dernière chanson intitulée « Tfuk lɣerba tfuk» (L’exil est terminé). Depuis, elle s’est consacrée uniquement à l’animation des fêtes. Elle a constitué également une troupe féminine de chant appelée « El Farah ». Bahia Farah est décédée le 24 avril 1985 à l’âge de 68 ans, elle est enterrée au cimetière d’El Kettar à Alger. Elle a enregistré environ 50 chansons, cependant, la RTA (La Radiodiffusion-télévision algérienne) n’aurait sauvegardé que 21.
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- Musique kabyle
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- Bahia Farah, chant kabyle, Algerie
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