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Kabylie : les étoiles de la chanson Amazigh avec [Ahcèn] Hassan Abassi .

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Kabylie : BIOGRAPHIE DE : HASSAN ABASSI

Hassan Abassi à travers un entretien réalisé par Lounis Ait Menguellet dans la revue Passerelles (Mai 2007)

« Il n'est pas impossible que l'envie de chanter me revienne »

C'est la première fois que le chanteur, l'artiste Hassan Abassi se confie à un organe de presse. Il a accordé le privilège de primeur à Passerelles. Cet homme à l'humilité à fleur de peau a accroché son luth voici bien des décades. Il n'exclut pas un possible retour à la chanson.

Passerelles : Parlez nous de vos débuts dans la chanson, de vos motivations...
Hassan Abassi : Mes débuts remontent aux années 65-66 et mes motivations doivent certainement être les mêmes que celles de tous les chanteurs à leurs débuts: l'amour de la chanson, de la musique, l'envie de chanter et la sensation de pouvoir le faire et, bien sûr, le désir de m'exprimer par ce beau moyen d'expression qu'est la chanson.
Quels étaient vos modèles ?
Les sujets d'émulation étaient représentés par des artistes de talent tels que Slimane Azem, Cheikh Nordine, Cheikh El Hasnaoui, et bien d'autres pour la première génération et Cherif Kheddam, Kamal Hamadi, Akli Yahiaten, Allaoua Zerrouki... etc. pour la génération suivante plus proche de la mienne. Ajoutez à cela toute la diversité musicale de notre pays et tout ce qui venait d'ailleurs, vous comprendrez que je baignais dans un univers artistique riche et éclectique.

Au début, il y a toujours l'apprentissage, comment s'est fait le votre ?
Sur le plan de l'apprentissage, il y avait de sérieuses lacunes. Pour quelqu'un habitant Tizi-Ouzou, il était difficile sinon impossible d'apprendre le chant et la musique de manière classique, les moyens d'enseignement étant inexistants. Il fallait compter sur le terrain en essayant de glaner quelques connaissances, au moins de base, auprès des artistes du moment, et pour cela, je me rendais souvent à Alger où j'ai pu côtoyer, après beaucoup de persévérance, la radio et les artistes qui y venaient. En 1965, j'ai même eu le privilège de rencontrer Mohamed Iguerbouchene qui m'avait laissé entrevoir la possibilité de pouvoir suivre des cours de musique, mais, malheureusement, ce grand monsieur de santé fragile, nous a quitté peu après laissant certainement d'autres projets bien plus importants inachevés. J'ai bien pris quelques cours de solfège auprès d'un coopérant technique français à Tizi-Ouzou, mais son contrat avec l'Algérie arrivant à expiration, je n'ai pu profiter assez longtemps de ses lumières. Il y a eu aussi les deux cours hebdomadaires de solfège dans une école privée d'Alger, mais les contraintes imposées par le temps et la distance ont fini par me faire renoncer. En désespoir de cause, je me suis rabattu sur l'enseignement par les livres en plus de la pratique proprement dite. De cette façon, j'ai quand même réussi à acquérir une formation musicale, aussi bien théorique que pratique, non négligeable. Voilà, pour l'essentiel comment s'est effectué mon apprentissage.
Vous fréquentiez la radio, quelle en a été l'utilité ?
La fréquentation de la radio et de toutes les activités s'y déroulant m'ont été précieuses ; j'y allais souvent rendre visite à Cherif Kheddam avec qui je passais des moments riches d'enseignements. J'y rencontrais aussi Kamal Hamadi, un homme d'une grande valeur humaine et artisti...

Pour ce qui est des thèmes que j'ai traités dans mes chansons, je pense être en phase avec ceux qui affirment que les artistes sont les observateurs et les témoins de leur époque : j'avais chanté mon époque telle qu'elle m'apparaissait, telle que je la vivais.
Voilà, je vous ai livré en vrac ce que j'ai pu garder en mémoire. Depuis ma décision d'interrompre ma carrière artistique en 1975, le gros de mes souvenirs s'est estompé. L'unique fois où j'ai accepté de remonter sur une scène, fut à l'occasion du gala organisé dernièrement en hommage à Cherif Kheddam au stade de Vgayet et mon passage ce jour là n'est pas l'annonce d'un retour mais seulement une exception en hommage à Cherif Kheddam qui mérite bien plus que cela.

Y avait-il une raison particulière à l’interruption de votre carrière ?
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