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Rassemblement de solidarité avec la Kabylie / Tadukli i Teqbaylit / Montréal 10 octobre 2021

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D’un drame à l'autre, la Kabylie ne cesse de payer dans sa chair sa spécificité identitaire, sociale et culturelle. Depuis l'indépendance du pays en 1962, les coups de boutoir du pouvoir militaire algérien contre la Kabylie sont récurrents. De la crise berbériste (amazighe) de 1949, aux feux criminels de 2021, en passant par la terrible répression du FFS en 1963, le printemps berbère de 1980, 1981, décennie noire, printemps noir de 2001, des emprisonnements, voir des morts, par centaines, ainsi que des blessés se comptant, parfois, par milliers, a été le lourd tribut payé par la Kabylie, sans que les véritables commanditaires ne soient inquiétés par la justice. Stigmatisés, méprisés, privés de leur droit le plus élémentaire, celui de vivre en harmonie avec leurs valeurs spécifiques, ancestrales, en phase totale avec les valeurs universelles, les Kabyles sont aujourd'hui menacés dans leur existence en tant que tels. En effet, l'opération dite "Zéro Kabyle" a tout l'air d'être assumée en haut lieu, puisque les assises ayant abrité le congrès de Mostaganem qui a donné naissance à cette monstruosité ont été sécurisées par une institution officielle de l'État algérien : la gendarmerie nationale. Ce qui reste étrange à ce jour, c’est que la justice algérienne n'a pas jugé utile de neutraliser ne serait-ce qu'un seul élément impliqué dans ce plan démoniaque.
Ce que la Kabylie a vécu cet été, et à travers elle sa communauté émigrée, laisse en nous un goût de tristesse, de malheur et surtout de colère qui nous hante à chaque instant. Le danger est réel. Les conditions d'exécution des incendies déclenchés sur les trois quarts de la superficie de la Kabylie sont troublantes. De l'aveu même de ceux qui ont refusé l'aide extérieure, c'était criminel. Fidèle à ses pratiques ignominieuses, par-dessus un bilan catastrophique de victimes emportées par la COVID-19 et le drame engendré par les incendies criminels, dans un deuil général, le régime algérien a, toute honte bue, osé porter la responsabilité de ces incendies ainsi que l'assassinat de feu Djamel Bensmail sur le dos des victimes elles-mêmes. Curieusement, c’est le même scénario qui s’est déjà joué sur l’affaire de Cap Sigli en décembre 1978. Un avion des autorités militaires a largué des ballots d’armes sur la côte kabyle, entre Azzefoun et Bejaia, pour en faire une raison d’accuser la région supposée être «complice» d’un complot orchestré par le Maroc. Un gros mensonge qui humilie en même temps les capacités de surveillance du ciel algérien.
Pour finaliser leur objectif de mettre à genou la Kabylie, les officines du régime algérien ont déployé leurs services de répression et une chasse à l’homme est enclenchée en Kabylie. Une véritable cascade d’arrestations arbitraires, dignes des méthodes de la Gestapo, s’est abattue sur la région, où la seule appartenance aux mouvements autonomistes ou indépendantistes suffit comme accusation. Il faut noter que les victimes se comptent aussi parmi les militants qui ne se reconnaissent pas dans les mouvances dites indépendantistes ou autonomistes.
La dernière dérive du régime algérien est dirigée contre la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), club phare de la région et porte flambeau de l’identité amazighe. La JSK a toujours été le centre de convoitise du régime algérien, dans le but d’étouffer son message. D’autres composantes du régime algérien ont déjà dealé avec des responsables du club, dans le passé, pour l’éloigner de ses nobles missions, mais en vain. Cependant, depuis quelques mois, une véritable OPA est lancée par une partie du conseil d’administration pour déstabiliser l’équipe dirigeante, à sa tête M. Cherif Mellal, en enfreignant toutes les règles et les lois. C’est ainsi que l’aile du conseil d’administration putschiste, assurée du soutien du régime algérien, a pris d’assaut les structures du club, suite à une décision de « justice » aux ordres du pouvoir criminel algérien.
Ce n'est pas fini, la même source qui avait prédit, il y a une année, les incendies criminels, souhaité un anéantissement de la Kabylie à l'arme chimique, a aussi parlé de l'empoisonnement de l'eau en Kabylie. L'urgence d'agir n'a jamais été aussi pressante.
L'acharnement criminel dirigé contre les fondements mêmes de la Kabylie doit interpeller la conscience de chacun de nous tous. Les nôtres sont menacés dans leur chair, leurs biens et leur intégrité morale. La peur que nous ressentons doit devenir notre force, car demain nous risquons de tout perdre, jusqu'à ce qui nous définit en tant que Kabyles.
Au nom de la diaspora des Kabyles du Québec et du Canada, nous :
- Dénonçons le silence et le soutien sournois de certaines puissances, à l’image de la France, au régime algérien; - Exigeons une enquête internationale pour démasquer les commanditaires de ces incendies criminels, ainsi que les conditions, les exécutants et les véritables parrains de l'assassinat de feu Djamel Bensmail.
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Musique kabyle
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