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Nacer Ziouche_Yebded Elwajev Anemfaraq

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Nacer Ziouche est né en 1941 à Achabou, un village situé en petite Kabylie, dans la commune de Bordj Bou Arridj. En 1958, il quitte sa vie de berger et part pour Alger, où il commence à jouer du luth. Autodidacte et passionné, il côtoie la scène artistique algérienne et se produit en compagnie de ses grands noms. C’est auprès de Amraoui Missoum, qu’il rencontre en 1963 à Paris, que Nacer fait ses premières classes. Il s’agit d’années de formations décisives. Nacer Ziouche est considéré comme l’un des derniers représentants d’une école mu- sicale algérienne disparue, fortement inspirée de la musique égyptienne, classique, composée d’un orchestre d’instruments traditionnels. Néanmoins, la musique de Nacer Ziouche s’éloigne de celle-ci et s’émancipe dans une forme particulière car elle est aussi chantée en langue kabyle. La musique de Nacer Ziouche représente la diversité culturelle algérienne. Par cet aspect apparaît une modernité dans le traditionnel.
À Paris, il évolue aux côtés de toute la scène algérienne immigrée. Dans les cabarets et les salles de concerts orientales (Les mille et une nuits, L’Oasis, Le Tourbillon) il joue, compose, écrit, avec (et pour) Dahmane El Harrachi, Slimane Azem, Mazouni, Boudjemaa El Ankis, Youcef, Kaci Abdjaoui et Salah Sadaoui.
À la sortie de ses premiers morceaux enregistrés qui paraissent en 1973, il était déjà considéré comme un musicien et compositeur de haut rang par ses paires.
Les thèmes qu’il développe sont ceux de l’exil, de la solitude, du sentiment amoureux, ou encore de l’amour maternel...
Cet album signe le retour d’une légende de la musique algérienne en langue berbère.
Après plusieurs années de silence, Nacer Ziouche offre avec celui-ci comme un bouquet final à sa carrière, lui qui n’a jamais arrêté de pratiquer le luth, qu’il manie avec force, souplesse et élégance. Les titres qui composent ce projet sont le fruit de plusieurs années de réflexion, de composition et d’écriture. Ces morceaux renouent avec deux traditions culturelles fortes d’Afrique du nord, la poésie, héritière de la culture berbère, et les ins- trumentales conçues dans la lignée des compositions arabo-andalouses et égyptiennes, en mouvement et en rythme. Dans cet album, les morceaux se veulent plus festifs, tel une invitation à la fête dans les montagnes de l’Atlas.
En juin 2014, son village de naissance lui rend hommage. Des articles sur ce retour au pays, après quarante ans d’absence et plus de dix ans de pause artistique sont parus dans Wakt Al’Djazair (journal d’information imprimé à Alger, diffusion nationale), dans Reporters (Quotidien national d’information en langue française), ainsi que dans le journal Ennasr (journal imprimé à Constantine).
Ces années d’absences sont la marque d’une pause évidente dans la vie de ce style musical, de ces artistes issus de l’immigration algérienne. Ce retour est puissant puisqu’il encourage à un renouveau culturel algérien par la renaissance d’un passé presque effacé.
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Musique kabyle
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